Décidément, la mise en place de la réforme des rythmes scolaires semble bien compliquée à Fresnes. La Mairie en est encore à s’interroger sur l’organisation des emplois du temps, à 3 mois de la rentrée (1 mois si l’on ne compte pas les vacances d’été) et à 3 jours de rendre sa copie à l’Education nationale.
6 jours après le clash lors de la dernière commission extra-municipale, les associations de parents d’élèves, API, FCPE Sud et FCPE Nord, ont accepté de revenir à la table des discussions pour décanter la situation. La réunion s’est tenue en l’absence du Maire. En fin de semaine, pour préparer la réunion de travail du lundi 2 juin, la municipalité a fait parvenir aux 10 représentants des parents d’élèves invités (les représentants de l’Education nationale n’étaient pas conviés) un document présentant deux nouvelles propositions d’emploi du temps, en plus de celui paru dans le Panorama de février 2014 et validé par l’Education nationale, dans le cadre du dépôt de l’avant-projet éducatif territorial.
Voici les deux nouveaux scénarios proposés par la Mairie, dont nous publions ici les extraits du document envoyé par les services municipaux. Ils ont été débattus avec les représentants des parents d’élèves lundi soir toujours sans aucune estimation chiffrée du coût à l’appui.
Scénario A avec une pause méridienne allongée de 30 minutes, et un temps d’enseignement jusqu’à 16h15. Celui-ci permet à Fresnes d’appliquer la réforme en proposant 45 minutes d’activités péri-éducatives (TAP) par jour, soit 3 heures par semaine conformément au décret Peillon. Dans ce projet, l’étude resterait payante et organisée par l’APOES, comme actuellement. Ce qui, au passage, permet de régler le désaccord avec les enseignants sur le montant de leur rémunération en cas d’étude municipalisée. Mais les enfants n’auraient alors plus que 15 minutes après la classe pour prendre leur goûter et profiter d’une récréation avant d’aller à l’étude ou à la garderie du soir. D’après les informations que nous avons pu avoir lundi soir, aucune association ne se serait prononcé pour ce scénario, du moins en l’état. Scénario B avec une demi-journée de 3 heures d’activités périéducatives. Celui-ci a le mérite de permettre de proposer aux enfants des activités variées et de qualité. Mais l’offre associative présentée par la municipalité en commission extramunicipale du 27 mai semble bien trop limitée pour tenir cette promesse. La FCPE Nord et Sud seraient contre, l’API aurait demandé à travailler sur ce projet pour la rentrée 2015. Autre bémol du scénario ci-dessous présenté par la Mairie : les maternelles n’auraient pas le même emploi du temps, avec 45 minutes de TAP de 15h45 à 16h30, ce qui permet de préserver la sieste des petites sections tous les jours, mais se comprend difficilement pour les moyennes et les grandes sections. Là, où cela se complique, c’est que ces deux scénarios viennent s’ajouter à l’avant-projet éducatif territorial validé par l’Education nationale l’an dernier. Sauf que cet emploi du temps coûte extrêmement cher, qu’il faudrait au moins 135 animateurs par jour, qui ne seraint, pour l’heure, pas tous recrutés, et que l’offre associative s’avère insuffisante pour proposer 1h30 d’activités par jour aux 2.560 enfants de la ville. Ces difficultés expliquent sans doute pourquoi la municipalité est tentée, au dernier moment, de changer d’emploi du temps pour la rentrée 2014. D’après les commentaires récoltés à l’issue de la réunion, seule la FCPE Nord semblerait vouloir maintenir cet emploi du temps. S’ajoute enfin le scénario proposé par la FCPE Sud dimanche soir, et qui aurait également remporté l’adhésion de l’API lors de cette réunion de travail. Soit la majorité des parents d’élèves, membres de droit de la commission extramunicipale. En toute logique, c’est donc celui qui devrait être adopté si la municipalité décide de suivre l’avis consultatif de cette commission. Dans cette hypothèse, la pause déjeuner serait rallongée de 15 minutes et la classe se terminerait à 16 heures. Les parents pourraient alors venir chercher leurs enfants ou les laisser à la garderie ou à l’étude payante avec le système actuel de l’APOES (voire avec des tarifs calculés selon le quotient familial, propose la FCPE Sud) à partir de 16h30. Les enfants disposeraint alors de 30 minutes pour se détendre en récréation et prendre leur goûter, comme actuellement. Reste donc à savoir lequel de ces scénarios sera définitivement entériné par le Maire. Celui qui sera retenu sera présenté en conseils d’école extraordinaires, qui devraient être organisés d’ici la fin de la semaine dans tous les établissements, mais uniquement pour un avis consultatif. Le projet éducatif territorial doit ensuite être validé par l’Education nationale, dont la réponse devrait intervenir fin juin, début juillet. A suivre, donc…