Fresnes : le grand micmac des ouvertures de classes pour la rentrée 2015

Comme déjà évoquée dans nos derniers articles, l’augmentation du nombre de logements et donc d’habitants sur la commune oblige la municipalité à anticiper l’arrivée de plus de 240 nouveaux élèves à la rentrée 2015. Après avoir réalisé de savants calculs, il appartient désormais à l’Éducation Nationale de prévoir les ouvertures de classes pour accueillir ces nouveaux élèves dans de bonnes conditions.

Première décision actée en conseil municipal le 2 avril dernier : la mise en place d’une nouvelle carte scolaire avec des secteurs dits « flottants » pour ajuster les effectifs de chaque établissement selon ses capacités d’accueil du moment.

Deuxième décision : préparer les ouvertures de classe pour la rentrée 2015. Une réunion – appelée CTSD (Comité technique spécial départemental) – s’est tenue au rectorat le 7 avril dernier pour préparer les projets d’ouvertures et fermetures de classes sur tout le département qui seront soumises au CDEN ( Conseil Départemental de l’Education Nationale) prévu à la mi-avril.

Un document de travail que nous avons pu nous procurer est qui est consultable sur le site du syndicat SNUDI-FO dresse l’inventaire des projets retenus.

Résultat sur Fresnes : 8 ouvertures de classes sur toute la ville, dont 3 sous condition. Ces dernières seront confirmées d’ici le mois de juin, une fois que les inscriptions des élèves seront quasiment terminées et que les effectifs seront plus proches de la réalité.

Dans le détail, voici les écoles concernées par ces ouvertures de classes :
· maternelle des Coquelicots : 1 ouverture ferme ; 1 ouverture conditionnelle ;
· marternelle des Marguerites : 1 ouverture conditionnelle ;
· école élémentaire Robert Doisneau : 1 ouverture ferme ;
· école élémentaire Emile Roux : 1 ouverture ferme ;
· école élémentaire Frères Lumière : 1 ouverture ferme ;
· école élémentaire Théodore Monod : 1 ouverture ferme ; 1 ouverture conditionnelle.

A noter, la fermeture de la CLIS (Classe pour l’inclusion scolaire) destinée à l’accueil d’une dizaine d’enfants porteurs de handicap sur l’école Théodore Monod. Il n’est pour l’instant pas précisé si cette CLIS sera transférée dans une autre école de la ville. Pour assurer les remplacements durant l’année scolaire, un poste d’enseignant remplaçant, appelé dans le jargon ZIL, est par ailleurs ouvert sur la commune.

Si ces ouvertures sont plutôt une bonne nouvelle et vont permettre d’absorber l’afflux de nouveaux élèves sans trop surcharger les classes, elles soulèvent aussi un certain nombre d’interrogations.

Située au cœur du quartier des Thibaudes, l’école Doisneau, par exemple, compte actuellement 5 classes. Pour ouvrir une nouvelle classe, deux solutions existent : en rez-de-chaussée, il faut prévoir d’importants travaux d’ici la rentrée prochaine ou transformer une salle existante, comme la bibliothèque, en salle de classe. Cela a-t-il été prévu et budgété par la Mairie ?

A l’école Emile Roux, la montée des effectifs (88 élèves venant des Blancs Bouleaux, 7 des Capucines et 5 nouveaux arrivants du secteur) justifie la création d’une classe. Toutefois, on peut s’étonner de cette décision alors que depuis 2 ans, la stratégie a été de vider le groupe scolaire au profit de la nouvelle école Barbara, devenue totalement saturée !

A Monod, suite à l’ouverture d’une classe au cours de cette année scolaire, plus aucune salle n’est disponible, à moins d’occuper la salle de musique ou la bibliothèque. Où celle-ci sera-t-elle logée ? A moins que cette ouverture ne corresponde tout simplement à l’officialisation de la classe ouverte en cours d’année pour accueillir les nouveaux enfants de l’Ecoquartier ? Dans ce cas, l’ouverture annoncée sur la maternelle des Coquelicots serait aussi la confirmation de la classe ouverte à l’automne 2014 et assurée par un enseignant remplaçant.

A la maternelle des Marguerites, c’est à la cantine que cela risque de coincer. Récemment reconstruite, les salles de restauration sont déjà trop petites pour accueillir les 292 élèves actuellement scolarisés, obligeant par exemple les élèves à ne pas se laver les mains avant le repas ou à partir avec leur dessert à la main pour le manger sur le pouce. Comment les repas seront-ils organisés avec une classe supplémentaire et potentiellement 326 élèves ?

Autant d’inconnues qui, nous l’espérons, trouverons une réponse claire d’ici la rentrée 2015, pour éviter un grand cafouillage…