A l’occasion du débat d’orientation budgétaire lors du conseil municipal du 29 janvier, la municipalité de Fresnes a enfin révélé combien allait lui coûter la réforme des rythmes scolaires. Et l’addition s’avère salée, très salée…
Les dépenses de personnels s’envolent de 1,483 million d’euros, passant de 23,437 millions d’euros en 2014 à 24,920 millions d’euros en 2015. Entre les frais de personnel, de matériels et les goûters gratuits, la mairie dépensera ainsi, cette année, 775.100 euros pour assurer l’organisation des nouveaux rythmes scolaires. Ce sont les salaires des animateurs, qui coûtent logiquement le plus cher à la ville (751.500 euros prévus en 2015). Dans le détail, il faut compter :
- 664.500 euros rien que pour payer les animateurs qui encadrent les temps d’activités péri-éducatives (TAP) ;
- 87.000 euros pour financer les heures des vacataires (animateurs, le plus souvent associatifs, non salariés de la ville) ;
- 8.600 euros pour les goûters désormais gratuits pour tous les enfants de maternelle qui restent aux TAP ;
- 15.000 euros de matériels achetés pour réaliser les activités.
Il est intéressant de noter que nos estimations faites lors du travail de mise en place du nouvel emploi du temps, n’étaient pas si éloignée de la réalité. Nous avions alors calculé que la facture pouvait grimper jusqu’à 700.000 euros. Pour en connaître le coût exact ponctionné sur les comptes de la ville en 2015, il faudrait toutefois voir quel est le montant des aides financières dont bénéficient Fresnes, notamment de la part de la Caisse d’allocations familiales et du fonds d’amorçage des rythmes scolaires. Espérons que ces données seront précisées par nos élus lors du vote du budget au conseil municipal du mois de mars.
Quoi qu’il en soit, cette coûteuse facture appelle une série de questions : la ville de Fresnes a-t-elle les moyens financiers d’offrir gratuitement des activités péri-éducatives, alors même que les dotations globales de fonctionnement versées par l’Etat vont fondre de 715.000 euros cette année ? Ne faudrait-il pas revoir le scénario d’emploi du temps adopté à la rentrée 2014 pour en mettre un moins coûteux en place ? C’est la position qu’a défendue, hier soir en conseil municipal, Renaud Leplat (liste d’opposition Pradier) prônant de se contenter de 3 heures d’activités contre 6 actuellement. Le maire, lui, a clairement précisé qu’il maintiendrait les 6 heures d’activité gratuites, « fruits d’une longue concertation ». Autant de sujets qui mériteraient, toutefois, d’être débattus en commission extra-municipale avec les représentants des associations de parents d’élèves, après 5 mois d’expérimentation des nouveaux rythmes scolaires et maintenant que le coût détaillé est enfin connu. Des données nouvelles qui pourraient largement changer la donne…