Fresnes : le plan qui révèle les projets d’urbanisme de la municipalité sur l’actuel Marché Sud

Que va devenir le parc du Moulin de Berny, aussi connu des Anciens de la Peupleraie sous le nom de « terrain Colas », situé près d’Intermarché ? Eh bien, à en croire le plan en notre possession, la municipalité prévoit de construire à cet endroit 4 immeubles de 4 à 5 étages, le long de la N186 et du boulevard Pasteur. S’ajoutent un hôtel et quelques commerces. Ce document ne permet pas de savoir ce qu’il adviendrait alors du Marché Sud ou de l’actuel Intermarché.

Plan d'urbanisme du Parc du Moulin de Berny
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Ce croquis est certes sommaire, mais il a été officiellement transmis par le service de l’urbanisme de la mairie de Fresnes au SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne), en vue de réfléchir à la construction du bassin de rétention des eaux de ruissellement dans le Parc du Moulin de Berny. Il s’agit donc d’un document de travail, avec des projets en cours d’élaboration qui n’ont rien de définitifs pour l’instant.

Il permet toutefois de dessiner assez précisément les projets de la ville sur cette zone. Concernant le bassin, par exemple, d’une contenance nécessaire de 50.000 m3, annoncée et répétée depuis 2006, sa capacité a été officiellement réduite à 19.500 m3 fin septembre 2013. Permettra-t-il avec ce volume de rétention fortement amputé de résorber les débordements périodiques des réseaux d’assainissement qui traversent les quartiers du bas de Fresnes ? Personne ne peut l’affirmer aujourd’hui dans l’attente des compensations de stockage programmées par le département des Hauts-de-Seine, mais reportées d’année en année.

Autre enseignement intéressant de ce document : le schéma de reconstruction du groupe scolaire Pasteur-Roux-Blancs Bouleaux. Il s’agirait alors de 3 bâtiments, dont deux de 3 étages et un de 2 étages, situés le long de l’allée de la Convention, l’actuel parking de l’école. Cela signifierait donc que le nouveau groupe scolaire ne serait plus situé à l’emplacement actuel, mais sur les terrains de jeux et les espaces verts du parc du Moulin de Berny. Ce document de travail ne précise toutefois pas, ce que deviendrait le terrain situé le long de l’allée Mansart, où se trouvent les écoles maternelles et élémentaires.

Ce plan laisse entrevoir que le groupe scolaire serait beaucoup plus petit qu’actuellement, dans la lignée de la politique des petites structures souhaitées par la ville (Lire à ce sujet : Un an après son ouverture, l’école Barbara arrive déjà à saturation). Cela pourrait alors relancer la piste parfois évoquée de la construction d’une autre école au sud de Fresnes, près de la MJC Louise Michel ou du boulodrome. On peut espérer que ces projets seront précisés d’ici fin 2015. En effet, dans son Bloc-Notes du Panorama d’octobre 2014, Jean-Jacques Bridey s’est engagé à décider « d’ici un an, des modalités et du calendrier sur l’avenir du groupe scolaire Pasteur Roux Blancs Bouleaux et de sa reconstruction ».

Mais un point noir pourrait bien compliquer les projets d’urbanisme sur cette zone. En effet, les équipes du SIAAP ont réalisé des sondages de ce terrain début 2014, en vue d’établir un diagnostic environnemental du site. Ils ont révélé la présence de remblais déposés dans cette zone dans les années 60 au moment de la construction du domaine de la Peupleraie. Le hic, c’est que les prélèvements effectués ont révélé, à certains endroits, des traces de pollution souterraine entre 3 et 6 mètres de profondeur comme le montre le document ci-dessous. Pour connaître précisément la teneur des polluants, une nouvelle campagne de sondages est nécessaire. Il en coûtera 130.000 euros au SIAAP.

Compte-rendu du diagnostic environnemental du Parc du Moulin de Berny. Des forages ont été effectués, afin d’étudier la faisabilité d’un bassin de rétention des eaux de pluie et de ruissellement. Des terres de remblais polluées ont été trouvées entre 3 et 6 mètres de profondeur.

D’après les premiers sondages réalisés, l’évacuation des déblais dans des décharges dites « ISDI » (installation de stockage de déchets inertes) ne serait plus possible. Toutes les terres évacuées devraient alors être traitées avant d’être mises en décharge, ce qui alourdirait considérablement le coût de toute construction.

Voilà qui pourrait alimenter le débat « Fresnes 2030 : imaginons ensemble l’avenir de la ville » lors de la réunion du 7 octobre à la Grange Dîmière. Espérons que ces projets seront débattus lors de la concertation publique promise par le Maire. (Lire aussi : Fresnes, urbanisme : qui décide quoi ?)